La mobilisation des forces régionales pour lutter contre la progression dramatique de Boko Haram est timide, voire timorée.
Il est utile de rappeler que la monstruosité de ces hérétiques ne s’embarrasse d’aucune prévention et ne prend pas la moindre précaution pour semer la terreur au Nigeria, au Cameroun et au Niger. Contre Boko Haram, une fois encore, surgit de façon cyclique, l’incapacité de certains dirigeants africains à anticiper , à prévoir, à organiser et à agir.
Agir au niveau national, mutualiser au niveau régional et continental, tel devrait être le crédo des pouvoirs africains pour couper la tête de l’hydre fanatisé que constitue Boko Haram, neutraliser ses soutiens financiers et idéologues car il n’en existe même au cœur des décideurs publics et politiques, et réduire à néant les milices de cet appendice de l’Etat islamique.
Au-delà de l’onde de choc consécutive aux attentats de janvier à Paris, il est important que les pays africains et ceux qui les dirigent prennent avec rigueur et détermination la mesure de la menace et portent le fer directement. Une solution concertée et militaire est incontournable.
Les Africains doivent chercher à se prémunir contre l’avancée de Boko Haram en sécurisant leurs frontières et bâtir une force militaire solide susceptible d’éradiquer le mal qui vole des richesses, viole et kidnappe des jeunes filles , massacre des villages entiers…
A ce moment, il manque trois ingrédients pour faire face, battre et combattre Boko Haram : la volonté, le courage et l’unité .
En premier lieu, le Nigéria, suivi du Cameroun, du Tchad et du Niger, et toute la sous-région et même le continent devront s’y engager car la question de la sécurité est primordiale, à l’intérieur et hors des frontières.
Si le continent n’envisage pas son avenir en territoires sauvages et anarchiques, c’est le moment ou jamais d’agir et durablement.