Le 11 janvier 2020, le monde faisait la connaissance avec le Covid et le premier décès officiellement répertorié à Wuhan en Chine. Après la stupeur et la cascade de déséquilibres économiques, sociaux et humains à travers tous les continents, le temps du vaccin est arrivé. Nous assistons à une course aux vaccins entre les puissances du monde, essentiellement les États-Unis, la Chine, l'Union européenne, la Russie.
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Entre les financements pour la recherche médicale et scientifique pour trouver le meilleur vaccin et les impératifs politiques d'être le leader, il y a véritablement une compétition géopolitique qui se joue.
La Chine se sert de son vaccin pour se positionner comme la puissance salvatrice envers les pays du Sud et en Afrique. Cette diplomatie du vaccin permet à la Chine de concurrencer les États-Unis de Donald Trump et d'accentuer, au-delà de la guerre commerciale qui les oppose, sa différence.
Effectivement, le vaccin est devenu une arme diplomatique qui devrait renforcer l'influence de la Chine et permettre au géant asiatique d'accélérer son soft power.
Malheureusement, les pays en voie de développement ne peuvent pas s'aligner sur cette compétition internationale et devront compter sur des coopérations bilatérales ou attendre l'Organisation Mondiale de la Santé. Ce bilatéralisme sanitaire et vaccinal sera, indubitablement exercé en fonction d'intérêts géostratégiques.
De ce fait, la Chine envisage, avec le développement de plusieurs vaccins à prix modéré, fournir les pays en voie de développement tout en renforçant son image et sa réputation internationale.
Régis Hounkpè, directeur exécutif d'InterGlobe Conseils