Sommet de Sotchi : Que va chercher l'Afrique en Russie ?
Tous les grands pays ont leur stratégie africaine. Tous les grands leaders sont conscients du marché économique de 1.200.000.000 de consommateurs que représente l’Afrique qui doublera en 2050. Les partenaires traditionnels ou installés de l’Afrique à savoir la France, les Etats-Unis d’Amérique, la Grande-Bretagne se sont vus surpassés depuis deux décennies par le géant chinois. Notons également les incursions économiques de la Turquie, de l’Inde, du Japon, de la Suisse et il était presqu’illogique que la Russie, ex-URSS, qui avait entretenu des relations suivies avec l’Afrique post-coloniale ne refasse surface à la faveur des effondrements idéologiques et des contestations même si marginales de l’ordre établi entre l’Afrique francophone et la France par exemple.
Aujourd’hui, la Russie vient sur un terrain non conquis, mais elle saura accélérer les prises stratégiques où ses diplomates, conseillers militaires, experts économiques et ingénieurs sont à l’œuvre en Centrafrique, Algérie, Egypte, Guinée ou Rwanda. Le Kremlin est conscient des forces dominantes en présence comme la Chine ou la France mais ses objectifs sont clairement de ne pas négocier un quelconque pré-carré mais d’user d’instruments d’influence différents des puissances installées. Il serait inconcevable que les Français, les Chinois, les Américains et maintenant la Russie de Vladimir Poutine aient leur stratégie africaine et que les Africains n’aient pas à l’agenda leur propre destin à tracer.
Retrouvez l'analyse de Régis Hounkpè, directeur exécutif d'InterGlobe Conseils dans cet article d'Ibrahima Bayo Jr de La Tribune Afrique en cliquant sur ce visuel :